1 Av. du Peuple Belge, 59800 Lille
Dimanche et lundi Fermé
Du mardi au samedi : 10h–12h, 13h30–18h

Notre histoire

C’est en 1910 à Roubaix que mon grand-père César Prévost commença à travailler comme garçon coiffeur et Perruquier. En 1920 avec ma Grand-mère Rachel Tiprez et leurs 4 premiers enfants, ils décidèrent de s’installer à Lille 23, rue de la Grande Chaussée et d’ouvrir un magasin de coiffure, parfumerie, maroquinerie et fabrication de perruques et postiches.

Ils ont eu à cœur de bâtir leur renommée, sur le soin particulier réservé à l’accueil de la clientèle la qualité des produits, du service et le sérieux de la maison.
Dernière d’une fratrie de 8 enfants, Agnès, ma maman a appris très jeune le métier afin de pouvoir aider ses parents et c’est tout naturellement qu’à l’heure de leur retraite elle a repris le flambeau en compagnie de mon père Henri Riquez.

Elle abandonna le salon de coiffure traditionnel pour se recentrer sur les perruques et postiches.

C’était dans les années 60 en pleine vogue de la perruque mode, des nattes et postiches qui étaient fixés dans les cheveux pour réaliser les coiffures « choucroute » à la Brigitte Bardot. Les élégantes de la région venaient acheter leurs perruques, catogans, crépons ou chignons de boucles. Maman privilégiait le contact humain et elle aimait particulièrement mettre son talent au service des personnes qui avaient perdu leurs cheveux. Elle avait beaucoup de clients et clientes atteints de pelade, calvitie ou chevelure clairsemée. Mais ensuite, sont arrivés les premiers traitements médicaux par chimiothérapie aux effets secondaires alopéciants. Elle a dû faire face et trouver la meilleure façon de prendre soin de patients qui se battaient contre le cancer.

A la demande du CHR de Lille elle se rendait régulièrement auprès des personnes hospitalisées. Comme elle était aussi esthéticienne elle a conservé quelques temps la partie parfumerie et soins du cheveu. La boutique regorgeait de peignes, brosses et accessoires de très belle qualité. -Depuis toute petite j’ai donc été plongée dans cet univers, je passais beaucoup de temps à l’atelier et j’observais, j’écoutais. Je m’amusais à peigner et coiffer les perruques et postiches faits de vrais cheveux comme aiment le faire les petites filles. A l’âge de 16 ans, suite au décès brutal de maman, je décidai de me former à ce beau métier en secondant mon père. Après avoir appris la coiffure, j’ai eu la chance d’être accueillie en Anjou et dans le Bordelais par des Artisans perruquiers Français pour apprendre à maîtriser la fabrication des différentes perruques et postiches et aussi le minutieux travail de préparation du cheveu naturel Européen.

Mes remerciements s’adressent plus particulièrement à Paulette Tharreau perruquière aux Ponts de Cé qui m’a transmis l’Art du travail du cheveu. De retour à Lille, j’aimais aller chez le Perruquier de l’opéra m’imprégner de l’atmosphère particulière et magique qui y régnait. Au magasin nous recevions notre clientèle habituelle, mais au fil des années nous nous occupions de plus en plus de personnes traitées par chimiothérapie.

Nous avons dû nous adapter à la demande grandissante de nos clients éprouvés par la maladie qui cherchaient à retrouver l’identique à la coupe de cheveux qu’ils avaient auparavant. Notre sens de l’écoute et de l’accompagnement qui sont l’essence même de notre métier et de la philosophie familiale a pu être mis aussitôt au service de nos clients fragilisés.

Pour nous, une grande importance est portée à la qualité des rencontres humaines et aux relations tissées avec nos clients. Nous proposions aussi et toujours une large collection de perruques destinées à être portées comme un accessoire de mode. La boutique était aussi renommée pour ses accessoires de coiffure tels que belles barrettes, épingles, serre-têtes, nœuds-catogans et autres chouchous. Mais aussi les belles brosses à cheveux en poils de sanglier et peignes faits main. Les perruques de cheveux synthétiques commençaient à être plus légères et naturelles et c’est à cette époque que nous avons commencé à en proposer à notre clientèle.

Suite à la retraite de mon père en 1999, avec Bernard mon associé nous créons votre boutique actuelle « Le Palais du Cheveu » 1, Avenue du Peuple Belge à Lille.

Antoinette Riquez